Les caractéristiques anatomiques du nez varient en fonction de l’origine ethnique des personnes. Par « rhinoplastie ethnique » nous entendons les rhinoplasties réalisées chez les personnes d’origine africaine, antillaise ou asiatique. Bien sûr, chacune de ces personnes a un nez différent, qui lui est propre, mais il existe néanmoins des caractéristiques générales qui sont communes à l’ensemble des nez dits « ethniques ».
La rhinoplastie ethnique
Les nez ethniques sont souvent de petits nez, qui sont très plats, avec une absence d’arête bien définie. La pointe est large et manque de projection (elle apparaît aplatie, comme si le patient écrasait son nez contre une vitre), la base nasale est très large (les narines sont épatées) et la peau est très épaisse.
La demande de ces patients est alors d’affiner leur nez, en diminuant subtilement ses caractéristiques ethniques sans pour autant le dénaturer : il est en effet essentiel que le nouveau nez s’intègre parfaitement dans le visage de la personne afin que le résultat soit le plus naturel possible. Un subtil équilibre doit être trouvé : le nez doit être affiné, adouci, tout en préservant en partie du moins son origine ethnique.
Cela peut sembler contre-intuitif de prime abord, mais le seul moyen d’affiner ces nez est d’expandre l’enveloppe cutanée, et donc d’agrandir le nez et non de le réduire. On parle de rhinoplastie d’augmentation, par opposition aux rhinoplasties de réduction. On peut comparer le nez à un chapiteau : si le chapiteau est pointu, c’est parce que la toile est parfaitement tendue ; si on souhaite affiner la pointe du nez, il faut la projeter.
Avant / Après
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Rhinoplastie ethnique
La cloison nasale dans les nez ethniques est souvent réduite, et très fragile. Elle n’est jamais suffisante pour structurer ce type de nez. Le prélèvement de cartilage au niveau d’une côte est systématique. Il en résulte une petite cicatrice, dissimulée dans le sillon sous-mammaire ; on obtient ainsi suffisamment de matériel pour réaliser un greffon au niveau du dorsum, qui permet de bien définir l’arête nasale en marquant les lignes dorsales du nez, et un greffon au niveau de la base du nez qui permet de projeter la pointe et de mieux la définir (en termes plus techniques on réalise un greffon d’extension septal et un greffon de pointe). L’intervention est terminée en améliorant l’aspect des rebords narinaires et surtout en diminuant la largeur et l’épatement des narines.
Certains chirurgiens évitent de réaliser un prélèvement de cartilage au niveau d’une côte, et utilisent des implants en silicone. C’est à mon avis à éviter en raison des complications à long terme de ces implants (infection, déplacement, extrusion, c'est-à-dire expulsion de l’implant), qui ne sont pas rares et qui sont loin d’être anodines.
Infos pratiques :
RDV au sujet de la Rhinoplastie ethnique
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