La rhinoplastie secondaire

Ce léger défaut est corrigé par une retouche, généralement réalisée 1 an après l’intervention initiale. Il est souhaitable que la retouche soit effectuée par le chirurgien qui a fait la rhinoplastie, c’est ainsi que je réalise des retouches chez 3 à 4 % de mes patients, et je ne fais jamais de retouche si la patiente a été opérée par un autre chirurgien.

La rhinoplastie secondaire est une intervention dont le but est de corriger les défauts consécutifs à une rhinoplastie qui n’a pas été parfaitement effectuée. Ces défauts peuvent être :

• d’ordre esthétique : défauts au niveau des os du nez (trop larges, trop pincés, bosse résiduelle, ensellure), du tiers moyen du nez (déviation, V inversé), de l’axe du nez (déviation), de la pointe du nez (déviée, trop tombante, trop remontée, trop projetée, pas assez projetée, pincée ou au contraire encore trop ronde), des ailes narinaires (rétraction des ailes narinaires avec narines trop grandes et trop visibles), nez pas assez réduit, nez trop réduit, bec de corbin, etc.
• et/ou d’ordre fonctionnel : altération de la respiration nasale plus ou moins importante d’un côté ou des deux côtés, qui peut être gênante lors d’une activité physique, la nuit, parfois toute la journée, etc.

La rhinoplastie secondaire est une intervention complètement à part, et il faut bien en saisir toutes les implications avant de s’engager dans un tel projet. D’un côté, le patient qui consulte pour une rhinoplastie secondaire est souvent fragilisé psychologiquement par le résultat de la première intervention qui ne le satisfait pas, et ses attentes sont très élevées, ce qui est parfaitement compréhensible. D’un autre côté, tous les tissus du nez – les os, les cartilages, la peau, la muqueuse, etc. – ont été plus ou moins abîmés par la première intervention, parfois très abîmés, et si une amélioration est le plus souvent possible, une correction complète de tous les défauts est dans la majorité des cas illusoire. Une rhinoplastie secondaire est une intervention plus longue et plus complexe qu’une rhinoplastie primaire, elle est plus onéreuse, le patient a des attentes souvent plus élevées que lors de la précédente intervention, et pourtant sur le plan anatomique et chirurgical on est dans une situation beaucoup moins favorable que lors d’une rhinoplastie primaire, avec parfois de vraies limitations à la correction des défauts qui peut être réalisée et à l’amélioration qui peut être apportée. Un exemple : des cicatrices mal réalisées au niveau des narines sont quasiment impossibles à rattraper. Un second exemple : il peut y avoir des retouches après une rhinoplastie secondaire, et elles sont souvent même plus fréquentes qu’après une rhinoplastie primaire ! Bien évidemment, le patient doit être parfaitement prévenu de tout cela avant d’envisager une nouvelle rhinoplastie à Paris.

Enfin, chez les patients qui ont déjà eu une rhinoplastie ou une septoplastie (une rhinoplastie réalisée après une septoplastie – c’est-à-dire une chirurgie de la cloison nasale – est un équivalent de rhinoplastie secondaire), il peut arriver qu’il n’y ait pas assez de cartilage au niveau de la cloison nasale ; on peut alors être amené à prélever du cartilage au niveau de l’oreille en faisant une petite cicatrice devant ou derrière l’oreille, ou du cartilage au niveau d’une côte en faisant une petite cicatrice qui sera dissimulée dans le sillon sous-mammaire. Le cartilage de côte est très dur, et va contribuer à considérablement rigidifier le nez (le patient doit bien sûr en être prévenu, il faut également savoir qu’il y a en règle générale plus d’œdème au cours d’une rhinoplastie secondaire qu’au cours d’une rhinoplastie primaire, et que cet œdème a tendance à disparaître plus lentement). Certaines complications sont spécifiques aux rhinoplasties secondaires et à l’utilisation de cartilage de côte : risque d’infection majoré, risque de torsion des greffons de cartilage costal (un greffon initialement droit peut devenir de plus en plus courbe au fil des jours et des semaines qui passent ce qui déforme le nez, bien sûr tout est fait au bloc opératoire pour prévenir cela) et risque de nécrose cutanée majoré chez les patients fumeurs (d’où le sevrage tabagique impératif deux mois avant et un mois après l’intervention).

La consultation est absolument essentielle pour exposer au patient les avantages et les inconvénients de la rhinoplastie secondaire, et décider si la balance bénéfices-risques est en faveur ou non de l’intervention.

Infos pratiques :

RDV au sujet de la Rhinoplastie secondaire

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