L’avantage de la rhinoplastie ultrasonique
La technique de rhinoplastie ultrasonique présente l’avantage d’être beaucoup plus douce et moins traumatique pour les tissus que les instruments plus traditionnels (ciseau à os et maillet). L’importance du travail réalisé au niveau de la voûte osseuse, c’est-à-dire au niveau des os du nez, est un facteur déterminant de l’importance de l’œdème postopératoire. Par exemple, en cas de bosse importante sur le nez, et/ou d’os du nez très larges, il faut s’attendre à beaucoup plus d’œdème postopératoire que pour une rhinoplastie de pointe, où aucun travail ne sera réalisé au niveau de la voûte osseuse.
Certaines personnes sont plus sujettes aux gonflements et aux ecchymoses postopératoires : c’est particulièrement le cas des patientes qui ont la peau fine, des personnes âgées, mais également des personnes qui présentent des troubles de la coagulation sanguine (qui sont le plus souvent dépistés par la prise de sang réalisée avant l’intervention, mais pas toujours – ces personnes le savent généralement, car elles marquent très facilement, ou saignent par exemple beaucoup chez le dentiste).
La reprise du travail
Après l’intervention, des règles très simples doivent être respectées afin que l’œdème disparaisse le plus rapidement possible : rester au repos, ne pas faire d’effort physique, éviter tout essoufflement, éviter de porter, tirer ou pousser des objets lourds, appliquer des compresses glacées sur les yeux le plus souvent possible, prendre des corticoïdes et de la Bromélaïne (en raison de leur action anti-oedémateuse), respecter une alimentation pauvre en sel, éviter de se pencher en avant, dormir en position légèrement surélevée, etc.
L’œdème et les ecchymoses ont le plus souvent tendance à se majorer jusqu’au second jour postopératoire, avant de diminuer progressivement. À l’ablation de l’attelle, une semaine après l’intervention, les patients sont en général peu marqués, et ne le sont plus au bout d’une semaine supplémentaire.
Il est possible de reprendre le travail dès l’ablation de l’attelle, éventuellement en portant un masque (en évitant de le pincer au niveau de l’arête nasale), mais il est préférable de faire du télétravail pendant une semaine si le patient exerce un métier qui le place au contact du public, ou s’il souhaite que l’intervention passe totalement inaperçue auprès de ses collègues.
Cela est d’autant plus vrai qu’il est conseillé de garder des strips sur le nez pendant une semaine, afin de comprimer l’enveloppe cutanée et d’accélérer la disparition de l’œdème. En effet, les strips sont couleur chair, donc discrets, mais néanmoins visibles.
Le travail pourra donc être repris deux semaines après l’intervention, avec du télétravail possible dès les premiers jours postopératoires.
Il est rare, voire très rare – mais pas impossible – que des ecchymoses persistent au-delà de deux semaines, avec parfois une hémorragie sous-conjonctivale (rougeur au niveau du « blanc » de l’œil), qui mettra plusieurs semaines à se résorber.
Dans tous les cas, l’exposition solaire doit être proscrite, en particulier en cas de peau mate, en raison du risque d’hyperpigmentation cutanée au niveau des ecchymoses.
La reprise du sport
Pour terminer, les techniques de rhinoplastie structurelle, que je réalise, permettent de renforcer considérablement la structure cartilagineuse du nez, afin d’assurer la pérennité du résultat esthétique, et de préserver au mieux la fonction respiratoire nasale. Le nez est plus solide après une rhinoplastie structurelle, mais, comme je l’explique à mes patients, il doit cicatriser, et plus solide ne signifie pas incassable !
Il faut donc rester prudent, et éviter toute activité physique et sportive pendant 4 semaines postopératoires. Cela afin d’éviter tout risque de déplacement des structures osseuses et/ou cartilagineuses encore non consolidées, mais également afin d’éviter tout risque de majoration de l’œdème et surtout d’épistaxis, c’est-à-dire de saignement du nez.
Il faudra patienter encore quelques semaines supplémentaires avant de reprendre les sports avec des à-coups, comme par exemple la course à pied ou l’équitation, et 3 à 4 mois avant de reprendre tous les sports de contact, comme par exemple les sports de ballon et les sports de combat.